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08 Fév

PENINSULE DE BATAAN JANVIER 1942

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Huile sur toile, 60/40cm

A Baguio, petite clairière ouverte par une rizière asséchée dans la jungle épaisse, le 5th Interceptor Command est assiégé par les forces japonaises dans un périmètre de 5km, complètement isolé, aucun secours à espérer depuis l’extérieur.
Le général Georges et ses hommes ont réussi à consolider une piste de 350 mètres de long et 30 mètres de large.

Tenir l’aérodrome hors de portée des mortiers ennemis est une question de vie ou de mort, sinon les avions ne pourront plus décoller pour mener à bien leur mission de nuit, mitrailler les chalands de débarquement ennemis dans la baie de Manille.
Pour les pilotes, c’est un tour de force perpétuel, car les Curtiss ne sont pas prévus pour le vol de nuit. Les mécaniciens ont improvisé avec des plaques de tôles cintrées des pare-flammes grossiers sur les pots d’échappement qui diminuent malheureusement encore la puissance disponible des moteurs usés. De plus l’alimentation est tellement déficiente que la vue des pilotes baisse terrible- ment, et naturellement, c’est la vision nocturne qui se trouve la première affectée…

Chaque décollage est une angoissante performance. L’avion qui dévie de quelques degrés de la ligne droite, ou dont le moteur perd 200 tours, s’écrase irrémédiablement dans les arbres. En deux nuits trois avions sont détruits et deux pilotes tués.

Le général Georges décide de lancer dans la nuit du 26 janvier, les 7 avions qui lui restent dans une attaque spectaculaire sur les aérodromes Japonais à Manille. Tout l’après-midi, le médecin-major examine un à un les seize pilotes pour choisir ceux qui sont en meilleures conditions physiques. C’est pitoyable. Ils ont perdu en moyenne une vingtaine de kilos, et leur tension artérielle est si basse que normalement, selon les termes même du rapport final du Général Georges, “il devrait même leur être interdit de monter sur l’aile d’un avion au sol…” Leurs jambes dévorées par les sangsues sont couvertes d’ulcères purulents, et tous sont atteints si gravement par la dysenterie qu’une demi-heure de vol est un martyre sans nom.

Les préparatifs de la mission sont fiévreusement poussés. Malheureusement deux avions japonais qui surveillent Baguio tout l’après-midi, en se relayant, aperçoivent la charette-citerne à eau com- mençant à arroser le milieu du terrain et la détruisent malgré la l’intervention de la DCA. C’est grave, car il va être impossible d’éviter la poussière au décollage.

Comme il s’agit de surprendre l’ennemi, et que les assiégeants signalent à leurs guetteurs de la DCA sur la côte tout mouvement d’avion en lançant des fusées multicolores, il faut que le décollage des avions se passe très vite. Comme ce fût le cas lors de chaque missions précédentes, les pilotes vont décoller à la lueur d’une rampe de fortune, des bidons remplis de sable et arrosés d’essence enflammée. Un homme est posté auprès de chaque bidon de la rampe, prêt à l’allumer à la seconde exacte où les moteurs démarrent.

Au signal donné par un coup de sifflet, douze torches s’allument ensemble et enflamment les bidons, tandis que le départ simultané des sept Allisons de 1200CV déchire brutalement le silence. Les uns après les autres, les six premiers P40 réussissent à décoller, mais un nuage impénétrable de poussière s’élève plus épais encore après chaque nouvel avion. Le pilote du septième, aveuglé, perd de vue la rampe, zigzague comme un homme ivre, fait un cheval de bois à 150km/h et capote. Trois des bombes qu’il porte sous ses ailes explosent, et les débris déchiquetés du Curtiss P40 prenent feu.

Malgré tout la mission se poursuit et le sifflement caractéristique de la formation Curtiss se perd vers Corregidor, dans la nuit.

Extraits de
“FEUX DU CIEL”
de Pierre Closterman Editions Flammarion 1951 pages 33 à 41

18 Jan

TUSKEGEE AIRMEN MUSTANG P-51D

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HUILE SUR TOILE, 140/60CM

Le 24 mars 1945, le capitaine Roscoe Brown, pilote noir américain des célèbres TUSKEGEE AIRMEN du 332nd Fighter Group basé à Ramitelli en italie, abat au sud de Berlin avec son Mustang P-51D «Bunnie», un Messerschmitt Me-262 du JG-7 n° 5 jaune affecté à la défense du Reich.

L’appareil en difficulté au 3ème plan est un B-17G du 414th Bomber Squadron / 97th Bomber Group, basé à Amendola également en Italie. Ce B-17G fait partie de la formation qui se trouve en haute altitude, qui est de retour d’une mission de bombardement des usines Daimler-benz à Berlin.

L’escadrille des TUSKEGEE AIRMEN est devenue légendaire pour n’avoir jamais perdu un seul bombardier escorté lors de leurs missions. Selon les historiens, les exploits de ces pilotes afro-américains ont joué un rôle prépondérant dans la décision prise par le président Harry Truman d’abolir la ségrégation dans les services armés en 1948.

Fiction partielle ou réalité!? Ce combat s’est passé à 12h30 précise! Puisse l’histoire me pardonner d’avoir retardé cet acte héroïque de quelques heures afin de bénéficier, à la demande de mon client, de la beauté du soleil couchant…

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